Les chiffres du ministère des Finances font état d’un revenu mensuel moyen de 19,300 nis pour le propriétaire d’un bien immobilier. Ceux d’un ménage en possédant 3, ou plus, avoisinent en moyenne les 46,000 nis.
Il est admis en Économie, qu’en théorie il n’y a pas d’avantages significatif à être propriétaire foncier, plutôt que locataire. De fait, en général les retours sur investissement de capitaux dans de l’immobilier sont généralement moins importants que les autres types d’investissements – la situation actuelle, à savoir une augmentation forte et continue de l’immobilier au cours des 10 dernières années et un taux directeur quasi-nul (d’où des épargnes proposées par les banques quasi-nulles), est exceptionnelle et en dehors de ces schémas.
Pour autant, force est de constater qu’en général, les plus modestes et couches faibles de la classe moyenne sont locataires, tandis que les classes supérieures sont propriétaires.
Selon les chiffres du ministère des Finances, le revenu moyen d’un propriétaire foncier est de 19,300 nis, tandis que celui d’un locataire est de 8,650 nis. Pour ce qui est des biens mobiliers [ndlr : investissements hors immobilier, épargnes, portefeuilles d’actions, etc…] ils sont en moyenne de 700,000 nis pour le premier contre 190,000 nis pour le second.
En d’autres termes, un ménage propriétaire de son bien immobilier est en moyenne 15 fois plus riche que celui n’en possédant pas [ndlr : pour arriver à ce chiffre, l’auteur part du principe que le ménage possède un bien immobilier d’une valeur de 2,150,000 nis].
Concernant le projet de redevance porté par le ministère des Finances et à laquelle seraient assujettis les propriétaires de trois biens immobiliers ou plus, un simple chiffre suffit à le justifier : les revenus moyens mensuels d’un ménage possédant 3 biens immobiliers, ou plus, sont d’environ 46,000 nis.
Les inégalités économiques entre les différentes couches socio-économiques de la société israélienne trouvent leur racine dans la propriété foncière : les plus aisés sont propriétaires, les plus modestes locataires.
Calcalist
Note de la rédaction de notre cabinet :
Les difficultés d’accès à la propriété foncière – et hormis l’augmentation de l’immobilier – sont la conséquence de plusieurs facteurs et règlementations généralement imposées par la BCI – Banque Centrale d’Israël, au nombre desquels :
– L’apport personnel exigé : dans le cas d’une première acquisition, les emprunteurs, et à la condition d’être israéliens, pourront solliciter un concours bancaire allant jusqu’à 75 % de la valeur du bien, hors frais annexes. L’apport personnel devra donc être d’au minimum 25 % de la valeur du bien, ainsi que les frais annexes (avocat, inscriptions diverses, etc…) ;
– Coefficient d’endettement : Le coefficient d’endettement pratiqué par les banques ne saurait dépassé 40 % des revenus, quand bien même la Banque Centrale d’Israel autorise un écart entre 40% et 50%, certes en « pénalisant » l’emprunteur par l’application de taux d’intérêt considérablement élevés. En clair, l’intégralité des crédits en cours, ainsi que celui à venir ne peut excéder 40 % des revenus globaux du ménage ;
– La composition des prêts imposée par la BCI : dans son prêt, un ménage israélien devra au moins contracter 1/3 en taux fixe, jusqu’à 1/3 en variable et dont la période de révision sera inférieur à 60 mois et jusqu’à 1/3 en variable et dont la période de révision sera supérieur à 60 mois ; les taux fixes étant généralement plus chers, cette composition aura un impact sur le coefficient d’endettement.