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L’agence de notation Fitch élève Israël au rang A+

L’agence de notation financière internationale Fitch s’aligne sur les positions de Moody’s et Standard & Poor.
Selon Fitch, en dépit d’un contexte politique orageux, Israël devrait réussir à atteindre la fourchette basse des objectifs fixés par la BCI – Banque Centrale d’Israël – en matière d’inflation.

Le 11 novembre 2016, l’agence de notation financière internationale Fitch estimant qu’Israël est stable d’un point de vue économique, s’est alignée sur les positions de Moody’s et Standard & Poor en octroyant à Israël la note de A+ en matière d’emprunts en devises étrangères.
De fait,et ce année après année depuis 2003, forte d’une balance commerciale avantageuse, Israël enregistre des deltas positifs dans ses caisses (devises étrangères perçues moins devises étrangères payées), avec un pic en 2015 avec un delta de 4.60 % de son PIB.
Il est vrai que l’aide américaine contribue à cette tendance.

Les situations politiques, géopolitiques et sécuritaires pénalisent toutefois Israël. Fitch pointe notamment du doigt les attentats de 2015 démontrant que les chances de paix entre Israéliens et Palestiniens sont actuellement utopiques, ce qui pour ses analystes limite Israël dans ses notations.
Cependant, la note qui lui a été octroyée reflète la force de l’Économie israélienne sur fonds d’immigration clandestine et situation sécuritaires difficiles et continues.
Par ailleurs, et bien qu’à ce jour les retombées pour Israël soient minimes, Fitch estime que la guerre en Syrie représente un risque pour elle, ainsi que pour toute la région.
D’un point de vue politique, selon les analystes de Fitch la coalition actuelle peut conduire à une scission et donc des élections anticipées à tout moment.
Ainsi, une accalmie sur les plans sécuritaire et politique contribuerait à une meilleure notation d’Israël.

Fitch s’intéresse également aux gisements de gaz dont l’exploitation renforcera la balance commerciale d’Israël : l’exploitation de Tamar depuis 2013 a réduit considérablement les importations de gaz. Par ailleurs, Israël a reçu le feu vert pour l’exploitation de Leviatan dès 2020 ; depuis, les contrats pleuvent…

Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, Fitch félicite Israël en matière de réduction de sa dette publique passant de 95.20 % en 2003, à 74.60 % en 2007 et enfin 63.90 % de son PIB fin 2015.
Pourtant, ce chiffre reste plus important par rapport aux pays bénéficiant de la même notation. Cependant, le budget 2016-2018 laisse présager une continuité dans la baisse de la dette publique ce qui pourrait également permettre à Israël d’améliorer sa notation.

D’un point de vue de la Croissance, elle est équivalente à celle de ses pairs, bien que connaissant un ralentissement : la Croissance fut d’environ 3.10 % pour la période 2012-2015 contre 4.50 % pour 2004-2011. Cette baisse s’explique par plusieurs facteurs : renouvellement de la population active lent, faible main d’oeuvre qualifiée, ralentissement du commerce international et de nouveaux enjeux touchant à la compétitivité.
En réponse, le gouvernement recherche des réformes structurelles à mettre en place afin d’améliorer l’efficacité sur certains marchés, mais également le domaine commercial dans son ensemble, en encourageant notamment la prise de participation par la main d’oeuvre.

Concernant l’inflation nulle voire négative en 2016, Fitch l’explique par 3 facteurs principalement : d’une part faible coût des exportations et baisse des prix pour encourager la compétitivité ; d’autre part, renforcement de la devise locale, essentiellement face à l’EUR. Toutefois, Fitch pense qu’Israël devrait réussir à atteindre la fourchette basse des objectifs fixés par la BCI en matière d’inflation, à savoir une inflation oscillant entre 1 et 3 % annuels.

Pour conclure, les analystes de Fitch félicitent les institutions et système éducatif israélien ayant permis de développer une économie saine et diversifiée.
Les indices de bien-être et de PIB/habitant sont en pleine croissance et bien au-dessus des moyennes enregistrées dans les pays à notation égale, le marché encourageant le renouvellement et la compétitivité, tout particulièrement en matière de Hi-Tech.

Petite ombre au tableau, la capacité d’Israël à conclure des affaires est en deçà de celle de ses pairs selon les critères de la Banque Mondiale.

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