Selon une source haute placée dans le milieu bancaire » la question qui préoccupe actuellement le plus les ménages est de savoir si les opérations dites de » prix ciblé » vont réussir à changer la donne en matière d’immobilier en Israël « .
Le volume des prêts hypothécaires contractés en 2016 est plus bas que celui de 2015.
En dépit d’une reprise du volume des prêts hypothécaires contractés au mois d’octobre 2016, comparativement à septembre 2016, avec une augmentation de 9.50 % passant de 4.22 milliards pour septembre à 4.6 milliards de shekelspour octobre, les chiffres de la BCI – Banque Centrale d’Israël – sont sans appel : 2015 aura été l’année de tous les records en matière de prêts hypothécaires.
Cette chute à plusieurs causes, à savoir les taux bancaires, les opérations dites de » prix ciblé » et la pénurie de l’offre.
Concernant les taux, du fait de la politique menée par la BCI et obligeant les banques à augmenter leurs collatéraux faute de pouvoir toucher au taux directeur, les taux ont augmenté considérablement au cours des deux dernières années.
De fait, rehausser le taux directeur reviendrait à renforcer un shekel déjà très – trop ? – fort et empêcherait une relance de l’inflation.
Les opérations dites de » prix ciblé « , qui ne s’adressent qu’aux primo-accédants célibataires de plus de 35 ans ou aux foyers avec enfants n’ayant pas acquis un bien depuis 6 ans au minimum [ndlr : est défini comme primo-accédant au regard de la BCI un israélien ou un foyer israélien ne possédant pas d’autre bien immobilier en Israël], font face aux attentes du public. Ce-dernier attend d’en voir les résultats : cette opération va t’elle permettre de porter ses fruits et faire baisser les prix ? Quelles vont être les zones géographiques en acceuillant après Kiryat Motskin, Ashkelon, etc…? Quelles sont les possibilités de financement que les banques vont réellement mettre en oeuvre ? Quel sera réellement l’apport personnel à apporter ?
Pour les professionnels du milieu, dans le cas où KAHLON, actuel ministre des Finances, parviendrait à trouver une solution à la problématique de l’apport personnel, sa politique pourrait alors réellement porter ses fruits.
Ainsi, et pour peu que sa politique porte ses fruits, en sortirait une situation de deux marchés évoluant en parallèle : un marché de l’immobilier en VEFA avec des prix en baisse car s’adressant quasi-exclusivement aux candidats d’opérations dites de » prix ciblé « , et un second marché, celui de particulier à particulier dit également de » seconde main « , s’adressant au reste de la population et avec des prix en hausse faute d’offre suffisante.
Toutefois, nous sommes déjà dans cette situation, du fait de la politique gouvernementale consistant à octroyer la quasi-intégralité des terres gouvernementales mises en ventes à des promoteurs s’engageant à promouvoir ce type de projets, qui ne s’adresse qu’à une seule frange de la population, les primo-accédants, excluant de ce fait le reste du marché, y compris les ménages souhaitant revendre leur bien actuel pour en acheter un plus grand par exemple, ou encore les investisseurs ; ces deux catégories représentent près de 70 % du marché.
Et lorsque l’on conjugue cette pénurie à la redevance à laquelle les propriétaires multiples seront assujettis dès leur troisième bien immobilier, une chose apparaît évidente, les grands perdants seront les locataires : afin de maintenir une rentabilité face à des prix d’acquisition en hausse et la nouvelle redevance, fort à parier que les propriétaires répercuteront sur ces-derniers ces coûts supplémentaires.
Face à ces perspectives, on peu s’attendre à ce que les foyers qui auront su les cerner prennent la décision d’acquérir un bien immobilier tant qu’ils le peuvent encore et que le volume des prêts hypothécaires reparte à la hausse en 2017 après une certaine accalmie en 2016.
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