Selon les chiffres de Yoel NAVEH, économiste en chef du ministère des Finances, 9,800 biens immobiliers ont été vendus en décembre 2016 – les pires résultats de ces 5 dernières années, soit une baisse de 7 % comparativement à décembre 2015 et le mois de décembre le plus faible depuis décembre 2011, année qui fut le théâtre d’une révolte sociale en Israël.
Toutefois, les chiffres diffèrent en fonction du type de bien. Ainsi, les biens dits de seconde main connaissent une augmentation du nombre de leurs ventes de 7 % comparativement à novembre 2016 et de 3 % par rapport à décembre 2015.
Bien que les ventes en VEFA sont équivalentes à celles de novembre 2016 et ce notamment grâce aux ventes réalisées dans le cadre d’opérations dites de » prix ciblé » [ndlr : appartements dont les prix très en deçà des prix du marché sont vendus dans le cadre d’une loterie soumise à de nombreux critères de participation], elles se sont effondrées comparativement à décembre 2015 avec une baisse de 28 % sur l’ensemble du territoire, hormis pour deux villes où sont commercialisés des appartements dans le cadre d’opérations dites de » prix ciblé « .
L’augmentation des ventes de particuliers à particuliers et la chute des ventes en VEFA sont à corréler avec les opérations dites de » prix ciblé « .
De fait, l’État octroie la quasi-intégralité des terres gouvernementales mises en ventes à des promoteurs s’engageant à promouvoir des projets de type » prix ciblé « , qui ne s’adresse qu’à une seule frange de la population, les primo-accédants [ndlr : est défini comme primo-accédant au regard de la BCI un israélien ou un foyer israélien ne possédant pas d’autre bien immobilier en Israël], excluant de ce fait le reste du marché, y compris les ménages souhaitant revendre leur bien actuel pour en acheter un plus grand par exemple.
Face à cette pénurie de l’offre en VEFA qui se conjugue avec une augmentation des prix pour ce type de biens le reste des prospects se tourne tout naturellement vers le marché dit de seconde main (particulier à particulier).
En parallèle, le nombre de transactions effectuées dans le cadre des opérations » prix ciblé » n’est pas non plus élevé.
Sur le plan des acquisitions faites par des investisseurs, elles sont avec 1,600 ventes en chute de 7 % comparativement à novembre 2016, mais dégringolent de 30 % par rapport à décembre 2015.
La part des investisseurs dans le nombre total de ventes atteint avec 16 % son niveau le plus bas depuis juillet 2015, lorsque le mode de calcul de la taxe d’acquisition avait été révisé à la hausse.
Cette baisse s’explique en partie du fait de la redevance dès le troisième bien immobilier [Ndlr : Pour rappel, le projet de redevance promu par le ministère des Finances à la tête duquel préside Moshé KAHLON prévoit que les propriétaires de plus de 2 appartements, paieraient au-delà de 2 appartements une redevance annuelle – la méthode de calcul de cette dernière n’est pas encore arrêtée]. à laquelle seront assujettis les propriétaires de plus de deux biens immobiliers. D’ailleurs, cette baisse a débuté dés aout 2016, à l’annonce du projet de redevance, pour s’accentuer dernièrement, avec l’annonce de l’entrée en vigueur de la redevance dès janvier 2017.
La baisse s’observe le plus fortement en périphérie des grandes villes, hormis pour Beer Sheva, et moins dans le centre du pays.
Le nombre de ventes effectuées par des investisseurs est en augmentation de 12 % comparativement à novembre 2016 avec 2,500 ventes effectuées au cours du mois de décembre 2016 et de 66 % comparativement à décembre 2015.
Il est par ailleurs le chiffre le plus élevé depuis juin 2015, mois au cours duquel les transactions avaient explosé, peu avant que le mode de calcul de la taxe d’acquisition ait été révisé à la hausse.
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