Selon les prévisions d’analystes issus du système bancaire, l’attentisme en matière de crédits immobiliers devrait se poursuivre au mois de mai 2017.
Cet attentisme serait essentiellement dû aux incertitudes quant au devenir de la loi sur le 3ème appartement, les opérations dites de » prix ciblé » et l’augmentation des taux au cours des 2 dernières années.
Le volume total des prêts immobiliers octroyés au mois de mai 2017 devrait osciller entre 4 et 4.3 milliards de shekels selon les prévisions d’analystes issus du système bancaire ; ces chiffres s’inscrivent dans la tendance de ces-derniers mois, à savoir une baisse du volume des crédits immobiliers contractés.
Il est évident que les jours fériés au mois de mai ont un impact sur ce chiffre, toutefois il est indéniable que ces chiffres sont en baisse depuis septembre 2016.
Pour rappel, le volume des prêts contractés en mai 2016 furent de 5.35 milliards de shekels et 5.5 milliards en août 2016, avant d’entamer une baisse continue depuis septembre 2016 avec un volume de 4.92 milliards de shekels pour ce même mois, atteignant son plus bas niveau en février 2017 avec 4.12 milliards de shekels décaissés (ces chiffres ne prennent pas en considération octobre 2016, mois quasi-chômé en raison du calendrier religieux et pour lequel le volume global des prêts décaissés fut de 2.70 milliards de shekels).
Les prévisions du mois d’avril 2017 furent encore plus basses que celles pour mai, à savoir 3.80 milliards de shekels, et ce en raison du calendrier religieux.
Pour le milieu bancaire, cette baisse est due à 2 phénomènes : la loi sur le 3ème bien et les rebondissements de cette dernière face à la Cour Suprême ayant plongé les investisseurs dans un attentisme depuis l’annonce de sa mise en place courant été 2016, mais également les opérations dites de » prix ciblé » pour lesquelles près de 10,000 acquéreurs n’ont pas encore sollicités de concours bancaires.
Par ailleurs, nombre d’acquéreurs potentiels repoussent leur projet face à l’actuelle augmentation des taux ; ces-derniers ont peur de ne pouvoir faire face à leurs échéances.
Les derniers chiffres officiels parus sont ceux du mois de mars 2017, qui avec un volume global de prêts décaissés de 4.46 milliards de shekels connait une chute de 15 % comparativement à mars 2016 et une augmentation de 7 % par rapport à février 2017.
Les chiffres d’avril ne devrait plus tarder à paraître, cependant dans les milieux bancaires on hésite pas à expliquer que des chiffres mensuels ne sont pas significatifs et qu’il vaut mieux se baser sur des publications annuelles, à plus forte raison lorsqu’il s’agit de chiffres de cette nature.
Autre chiffre attestant d’un refroidissement du marché immobilier, celui de l’indice du coût de l’immobilier publié et témoignant d’une baisse de 0.50 % pour la période février-mars, tandis que ce-dernier connaissait une augmentation de 0.10 % pour la période janvier-février..
La dernière fois que cet indice avait été négatif fut en novembre 2016.
Par ailleurs, le BCS – Bureau Central des Statistiques – fait savoir qu’au cours du premier trimestre 2017, le prix moyen d’un appartement a chuté de 2.90 % comparativement au premier trimestre 2016 ; en d’autres termes le prix moyen observé dans les différentes transactions immobilières est passé de 1.48 à 1.44 millions de shekels.
Enfin, et bien que ne revêtant pas un caractère officiel, et ce par décret gouvernemental, le rapport de l’expert immobilier gouvernemental fait état d’une baisse des prix de l’immobilier de 0.60 % au cours du premier trimestre 2017.
Calcalist