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Impôt sur le 3ème bien immobilier et location longue durée ne font pas bon ménage !

La loi sur le 3ème bien immobilier dont le but est de diminuer les biens détenus par des investisseurs, va sans aucun doute porter un coup aux locataires.
Dans le cas où cette loi porterait ses fruits comme définis par ceux l’ayant promu, les investisseurs se déferont de logements qui étaient destinés au marché locatif.
En d’autres termes : lorsque l’État encourage la vente des appartements d’investissement elle pénalise le marché locatif.

Dernièrement, deux projets portés par l’actuel ministre des Finances, Moshé KAHLON, ont largement été médiatisés, à savoir les locations longues durées et la loi sur le 3ème bien immobilier.
Ce-dernier paralyse d’ailleurs quasiment le marché immobilier depuis plusieurs mois et est source de conflits entre la Cour Suprême et la Knesset.
Toutefois, et bien que le lien entre ces deux lois puisse sembler évident, personne ne l’a encore mis en lumière.

Le marché locatif israélien diffère des autres marchés locatifs occidentaux.
Pour exemple, 85 % des appartements à Berlin sont des appartements en location contre 50 % à Tel Aviv ; à l’échelle du pays, en Allemagne ce sont 60 % des appartements qui sont en location contre 25 % en Israël.
Ces différences sont notamment dues aux habitudes des israéliens qui préfèrent vivre dans un  logement leur appartenant, le choix des investisseurs favorisant le marché immobilier aux places boursières et une fiscalité avantageuse.

Les conséquences d’un marché locatif peu développé, et donc d’un parc de logements disponibles limité, sont évidentes : les propriétaires de logements locatifs sont bien plus puissants que les locataires ; de fait, plus l’offre est grande, meilleure est la situation des locataires.
Dans un contexte où l’offre serait plus grande que la demande, les propriétaires redoubleraient d’efforts pour attirer les meilleurs profils de locataires : appartements rénovés, prix attractifs, contrats de locations longues durées, etc…
Ainsi, semble évident que pour peu que la loi sur le 3ème bien immobilier portent ses fruits, à savoir amener les investisseurs à se défaire de leurs biens immobiliers, la situation des locataires sera encore plus précaire qu’elle ne l’est déjà.

Pourtant, les buts de ces deux projets – loi sur le 3ème bien immobilier et régulation du marché locatif – sont honorables et justes, mais au regard de la réalité israélienne, ils ne peuvent se concrétiser tous deux en même temps.
Fiscaliser les propriétaires de 3 logements ou plus, comme ultime tentative de diminuer le nombre de logements détenus par des investisseurs et ainsi agrandir l’offre en matière de logements disponibles à la vente, provoquera irrémédiablement une pénurie accrue en matière de logements disponibles sur le marché locatif, causant par la même d’énormes préjudices aux locataires.

Ces mesures bien qu’honorables sont dans le contexte actuel des mesures populistes ; en voulant contenter tout le monde, KAHLON risque d’aggraver la situation du marché immobilier qui est déjà complexe !
La concurrence a toujours joué en faveur du consommateur et il en va de même pour le marché locatif ; KAHLON ne peut annihiler la concurrence et espérer améliorer d’autre part la situation des locataires.

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