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Assiste t-on à un refroidissement du marché immobilier ?

Au cours d’une enquête menée par l’institut Bloomberg sur l’immobilier israélien, l’Économiste en chef du ministère des Finances a déclaré  » mener un guerre contre les prix de l’immobilier « .

Les prix de l’immobilier augmentent depuis tellement de temps en Israël, que nombreux sont ceux ne se rappelant pas un marché sur lequel les prix de l’immobilier baissent ; il se pourrait que cela change sous peu !
De fait, les signes laissant présager une baisse des prix de l’immobilier se multiplient dernièrement avec notamment des investisseurs se désengageant de ce marché sur fond de concours bancaires de plus en plus chers.
Les prix de l’immobilier n’ont pas encore baissés, mais leur augmentation a été freinée.
Ainsi, après dix années d’augmentation constante, voire parfois exponentielle, semble que les politiques et décisionnaires aient réussi à attraper le taureau par les cornes.

Actuellement, un F3 à Tel Aviv se vend aux alentours des 920,000 USD, soit plus qu’à Londres ou Amsterdam ; ce prix a plus que doublé en l’espace d’une décennie.
Ces prix ne sont pas sans conséquences ! En effet, le salaire moyen israélien se résumant à 35,000 USD annuel, nombreux sont ceux ne pouvant accéder à la propriété foncière, provoquant vindicte populaire et donc tensions politiques.
Et le problème est encore plus complexe lorsque l’on s’intéresse au système bancaire : plus de la moitié des prêts contractés par les ménages sont affectés à l’immobilier ; une baisse des prix mettrait le système bancaire en danger.

Pour Rafi GOZLAN, économiste au sein d’IBI,  » nous assistons actuellement à une prise de conscience que les prix de l’immobilier ne peuvent continuer à augmenter indéfiniment « .

Depuis l’été 2011, théâtre de la révolution populaire contre le coût de la vie et de l’immobilier s’étant traduit par des tentes ayant fleuri sur l’avenue Rothschild notamment, l’immobilier est au coeur des préoccupations politiques et financières.

Que ce soit au sein de la BCI – Banque Centrale d’Israël – ou encore au ministère des Finances, un refroidissement du marché immobilier a été observé ces derniers temps, se traduisant par une diminution du nombre d’investisseurs, dont la part est passée sous celle des primo-accédants, ce qui s’explique principalement par le coût des crédits immobiliers. Les taux d’emprunt ayant passablement augmenté ces-derniers temps, ils sont quasi-équivalents à la rentabilité potentielle.
Ce constat devrait amener de plus en plus d’investisseurs à se rediriger vers d’autres formes d’investissements plus rentables.
D’ailleurs, le ministère des Finances encourage cette tendance avec différentes mesures prises contre les investisseurs, telles qu’une taxe d’acquisition plus élevée dès le second logement, un impôt annuel dès le troisième – ce-dernier est encore en cours d’étude par la Cour Suprême au moment de l’écriture de cet article.
Ainsi, de 40 % début 2015, la part des investisseurs dans les acquisitions immobilières faites est passée à 15 % début 2017.

Yoel NAVEH, Économiste en chef du ministère des Finances a déclaré  » mener un guerre contre les prix de l’immobilier « .
Avant de continuer « qu’il est clair pour tous que les prix de l’immobilier sont beaucoup trop élevés actuellement, ce qui pousse les jeunes couples à se laisser séduire par la location en attendant que les prix baissent ; dans certaines villes en périphérie de Tel Aviv telle que Rosh Haayin, l’offre est d’ailleurs supérieure à la demande ! Mais ne nous leurrons pas, la demande de logements à l’achat va rester importante « .

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