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Neveh Tsedek en tête du marché de luxe

Après des années au cours desquelles au minimum une transaction de 20 millions de shekels ou plus par mois avait lieu à Tel Aviv, force est de constater que le marché de l’immobilier de luxe est en berne à Tel Aviv.
Au cours des deux premiers trimestres 2017, seule une transaction de ce type a été signée à Tel Aviv.

Depuis la mi-2016, les ventes ont chuté de 28 % à Tel Aviv, et l’immobilier de luxe n’est pas épargné : entre les mois de juin 2016 et 2017 seules 6 ventes de plus de 20 millions de shekels ont été réalisées contre 18 au cours de la même période l’année passée, soit une chute de 66 % sur ce marché.
Pour ce qui est des transactions de 10 millions de shekels et plus, l’on arrive à 53 transactions pour la même période contre 94 au cours de la même période l’année passée, soit une chute de 44 % sur ce marché.
Enfin, celles de 5 millions de shekels et plus connaissent une chute de 27 % passant de 435 à 318 transactions, soit un taux similaire au reste de la ville.

Autre fait intéressant, jusqu’à peu la promenade – les avenues Hayarkon et Herbert Samuel – avait la quasi-exclusivité des méga-transactions ; entre les mois de juin 2016 et 2017 aucune n’y a été réalisée !
De fait, cette zone a concentré au cours des 10 dernières années nombre de projets luxueux, au nombre desquels les complexes immobiliers : Sea One, Herbert Samuel, Royal Beach, etc… au sein desquels la majorité des appartements ont des surfaces oscillant entre 200 et 300 mètres carrés avec un prix moyen de 100,000 shekel/ mètre carré.
Et cette zone n’est pas la seule touchée : les tours Yoo, ou encore la tour Meyer on Rothschild ont également connu une baisse conséquente des transactions y étant réalisées.

Cette baisse que connait actuellement le marché du luxe est bien évidemment à corréler avec le retrait des résidents étrangers du marché israélien qui connait son plus bas chiffre depuis la seconde Intifada en 2003.
Ainsi, le second trimestre 2017 a connu une baisse de 11 % des ventes comparativement au premier trimestre 2017, avec 391 ventes réalisées ; toutefois, cette baisse passe à 70 % lorsqu’on la compare au second trimestre 2015 au cours duquel les résidents étrangers avaient acquis 1,200 logements en Israël.
Plusieurs facteurs expliquent ce désengagement des résidents étrangers du marché du luxe : le cours des devises, la politique des banques et les taxes.
De fait, les 3 grandes devises, à savoir l’USD, la Pound et l’EUR ont connu une forte dépréciation de leur cours face au shekel.
Concernant le volet bancaire, les banques sont devenues extrêmement  » regardantes  » – et c’est un euphémisme ! – quant à la provenance des fonds virés sur les comptes bancaires de leurs clients et nécessaires au financement de leur future acquisition.
Enfin, pour ce qui est des taxes, elles sont de 8 % du montant d’acquisition jusqu’à 4,000,000 de shekels puis de 10 % au delà ; pour exemple, un bien d’une valeur de 5,000,000 de shekels coûtera la bagatelle de 420,000 shekels en terme de taxe d’acquisition à son acquéreur.

Un quartier tire cependant son épingle du jeu : Neveh Tsedek.
Y a d’ailleurs été réalisée la vente la plus importante de l’année, à savoir un appartement de 312 mètres carrés pour la coquette somme de 42 millions de shekels.
Au total, environ 10 transactions de plus de 10 millions de shekels ont été réalisées dans ce quartier depuis le début de l’année 2017.
D’autres transactions de ce type ont également été réalisées dans la ville, qu’il s’agisse de villas ou d’appartements.

Concernant les transactions plus modestes, entre 5 et 10 millions de shekels, elles ont principalement été effectuées dans des projets en cours de construction dans le Nord et le Centre de la ville.
La seule zone de Sarona a connu environ 20 transactions de ce type entre juillet 2016 et juin 2017.

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