Pour rappel, le projet phare du gouvernement porté par l’actuel ministre des Finances Moshé KAHLON pour faire baisser les prix de l’immobilier est celui des projets dits de « prix ciblé ».
Lors du dernier tirage au sort, le quatrième, 1,700 appartements sont restés disponibles, soient 26 % ou un quart des appartements mis en vente dans le cadre de la loterie et ce en dépit du fait que 21,000 ménages s’étaient inscrits à la loterie.
La dernière loterie – la quatrième et la plus importante depuis le début du programme du gouvernement, ayant eu lieu dans le cadre de l’opération « prix ciblé », plan phare du gouvernement pour faire baisser les prix de l’immobilier [ndlr : appartements dont les prix très en deçà des prix du marché sont vendus dans le cadre d’une loterie soumise à de nombreux critères de participation et s’adressant à une frange spécifique de la population] s’est tenue en mars 2018, mettant 6,615 appartements en loterie avec 21,301 ménages y participant.
Seuls 74 % des appartements ont pourtant trouvé acquéreurs, 1,719 restant sans acquéreurs.
Plusieurs raisons à ces chiffres.
La première explication est qu’il y avait plus d’appartements que de participants enregistrés dans les 3 villes dans lesquelles sont restés 800 appartements sans acquéreurs, à savoir Nahariya, Netivot et Kiryat Yam.
Pour ce qui est des appartements restants – près de 1,000 – les explications sont diverses.
Pour les organisateurs des loteries, le mode d’organisation de cette dernière l’explique en partie ; de fait, un même ménage peut être inscrit sur 3 villes différentes.
Ce-dernier peut être tiré au sort sur l’une des villes qu’il ne souhaite pas et refuser son droit à l’achat.
La seconde explication est que parfois, des participants avaient participé à d’autres loteries dans le passé et avaient d’ailleurs gagné.
Cependant, l’appartement ne leur convenant pas, ces-derniers ont choisi de participer à une nouvelle loterie à laquelle ils ont également gagné.
Toutefois, lorsque le système les identifie, ce-dernier les » disqualifie » et l’appartement ainsi gagné se retrouve sans gagnant/futur acquéreur.
En parallèle de cette quatrième loterie, d’autres projets devraient déjà être mis en chantiers.
Toutefois, les promoteurs n’ayant pas réussi à vendre un nombre suffisants d’appartements au sein de ces-derniers, essentiellement en raison d’un manque de la demande, ils peinent à les mettre en route.
C’est par exemple le cas à Dimona, ou encore Kiryat Bialik et Kiryat Motskin.
Actuellement des mini-loteries sont organisées afin de trouver preneurs pour 2,200 appartements dont les ventes ont échoué lors de précédentes loteries.
Afin de ratisser plus large, le gouvernement autorise d’ailleurs que ceux souhaitant changer de résidence principale puisse y participer, alors que les opérations de »prix ciblé » ne s’adressent en principe qu’à des primo-accédants.
Dans le cas où ces loteries échoueraient, les promoteurs auraient alors le droit de les vendre normalement.
Et le ministère du Logement de se rassurer « le nombre de participants aux loteries met en lumière la confiance du Public en ce projet. Les chiffres s’expliquent essentiellement de par les critères définis par les superviseurs de la loterie empêchant certains de pouvoir accéder à la ville de leur choix. La loterie à venir remettant notamment en jeu les 1,720 appartements non-vendus permettra grâce à des critères plus souples à un plus grand nombre de pouvoir gagner « .
Toutefois, la réalité est moins reluisante.
En effet, la raison première qui explique le nombre d’appartements restant sans acquéreurs est tout simplement le fait que personne n’en veut !
De fait, ces appartements de par la localisation géographique ne sont pas attractifs et c’est là que le bas blesse : les projets de » prix ciblé » de par leur nature sont et seront quasi, voire inexistants dans les zones demandées.
Ainsi, ce projet commence déjà à montrer ses limites, et les derniers chiffres des ventes mettant en lumière le fait qu’un nombre grandissant de primo-accédants – coeur de cible des projets de « prix ciblé »- reviennent à des transactions classiques, ne laissent pas beaucoup de doutes au devenir du marché immobilier : un retour à l’immobilier classique et la reprise de l’augmentation des prix.
Calcalist