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De nouvelles reformes prévues pour les cartes de crédit : vers un paiement journalier ?

Le passage de l’actuel méthode de paiement bi-mensuelle aux commerces et prestataires de services à un paiement journalier, devrait avoir un impact sur les flux de trésorerie des compagnies de cartes de crédit.
Sur un marché où les paiements sont estimés à environ 15 milliards de shekels/mois, un tel changement se traduit par un coût supplémentaires de plusieurs dizaines de millions de shekels.

Ce surcoût devrait aisément être absorbé par les banques commercialisant leurs propres cartes de crédit ; par contre, il n’en va pas de même pour les compagnies de cartes de crédit.

Le 26/04/2018, l’annonce de l’Autorité de la Concurrence a fait l’effet d’un tsunami : le passage de l’actuel méthode de paiement bi-mensuelle aux commerces et prestataires de services à un paiement journalier à partir de juillet 2021.
À ce jour, les paiements par carte de crédit sont généralement différés, en moyenne 17 jours, soit un crédit accordé par le débiteur d’en moyenne 17 jours.
L’Autorité de la Concurrence a demandé à mettre fin à cette méthode et de forcer les compagnies de cartes de crédit à payer dans un délai de 1 jour ouvrable tout paiement fait par carte de crédit.

La principale question soulevée est de savoir quel sera l’impact pour le particulier : le différé de paiement continuera t’il à être gratuit pour ce-dernier ?
Par ailleurs, quelles sont les conséquences d’une telle décision ?

1. Un avantage pour les compagnies de cartes de crédit affiliées à des banques.
Sur un marché où les paiements sont estimés à environ 15 milliards de shekels/mois, un tel changement se traduit par un coût supplémentaires de plusieurs dizaines de millions de shekels.
Ce surcoût devrait aisément être absorbé par les banques commercialisant leurs propres cartes de crédit dont le Capital excède les 100 milliards de shekels ; par contre, il n’en va pas de même pour les compagnies de cartes de crédit pour lesquelles ce-dernier n’excède pas les 6.5 milliards.
Ainsi, les banques pourront offrir ce service à leurs clients, tandis que les compagnies de cartes de crédit non-affiliées à une banque seront pénalisées à moins qu’elles ne le facturent.
Représentant actuellement 30 % du marché, l’une des recommandations de la Commission Strohm était d’encourager leur développement ; or une telle décision les pénalisera : soit perte de clients car le différé sera facturé à leur clientèle ou perte de vitesse de développement car elles devront financer ce surcout pour ne pas la perdre.

2. Un avantage pour Cal sur les cartes de crédit non-affiliées à une banque.
Pour les raisons exposées précédemment, Cal qui est restée affiliée à la banque Discount, aura un avantage certain sur ses concurrents – Isracard et LeumiCard – qui ne sont plus affiliées à une banque.
Cal sera donc plus à même de proposer des solutions attractives à ses clients.

3. Une atteinte au Factoring.
Le Factoring permet aux prestataires d’être payé le lendemain de la transaction par la compagnie de cartes de crédit moyennant un taux d’intérêt, la compagnie prenant sur elle le risque de ne pouvoir prélever le paiement sur le compte du client au jour de l’échéance.
Cette activité représente un chiffre d’affaires s’élevant à 25 millions de shekels/an… mâne amenée à disparaître avec les nouvelles dispositions.
À noter que les grosses transactions payées en plusieurs fois ne seront pas touchées.

4. Le contre-coup.
Que ce soit la BCI – Banque Central d’Israël – ou encore les compagnies de cartes de crédit, tous deux n’ont pas apprécié ce nouveau changement sur un marché déjà en pleine ébullition suite aux dispositions prises dans le cadre de la commission STROM.
Tandis que la première songe à réviser à la hausse les commissions facturées aux consommateurs, les secondes veulent déposer un recours juridique.
Toutefois, et craignant la vindicte populaire, la BCI repousse sa prise de décision rendant par la même la situation encore plus incertaine qu’elle ne l’est déjà.

5. Un paiement immédiat pour tous ?
Actuellement est prévu que les compagnies de cartes de crédit débitent le lendemain du paiement leurs clients.
Toutefois en matière de paiement aux commerçants/prestataires de services, rien n’est encore arrêté.
Selon toute vraisemblance, lorsque le service ou produit n’est pas livré immédiatement, la compagnie ne paiera pas intégralement le prestataire afin de conserver un coussin de sécurité en cas de non-livraison ou encore d’annulation.

Globes

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