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Banque Centrale d’Israël : les promoteurs oeuvrent contre la baisse des prix !

Les petits promoteurs vont au devant de sévères problèmes de liquidités.
Il est de notoriété que l’actuel ministre des Finances Moshé KAHLON a fait de la baisse des prix de l’immobilier son cheval de bataille.
Ainsi, il qualifie tous ceux dont l’avis vient contredire le sien d’intéressés.

De fait, nombreux sont ceux qui affirment que l’actuelle – toute – relative baisse des prix ne serait que provisoire et que le marché immobilier va connaître de nouvelles augmentations des prix, au nombre desquels promoteurs ou encore journalistes économiques qui, selon KAHLON, leurs seraient inféodés.
Et quand la BCI – Banque Centrale d’Israël – abonde en ce sens, KAHLON et ses apôtres affirment la même chose : elle a un intérêt, une baisse des prix abrupte pourrait menacer les banques.

Fin juin 2018, la BCI publiait un rapport sur la stabilité des promoteurs immobiliers pour le premier semestre 2018, s’appuyant sur l’étude de 12 des plus grands promoteurs en Israël, qui représentent à eux seuls un tiers des financements accordés par les banques au secteur immobilier.
Les analystes de la BCI sont on ne peut plus clairs : le ralentissement du marché immobilier est sans appel et apparaît de suite dans les rapports financiers des promoteurs, que ce soit à travers une baisse des ventes ou encore une augmentation des stocks d’appartements disponibles à la vente.
Et de rajouter que ces chiffres ne sont pas inquiétants, les promoteurs ayant les reins suffisamment solides pour faire face à un ralentissement provisoire de leur activité ; par ailleurs, force est de constater que les promoteurs arrivent à maintenir le cap grâce à des revenus annexes.
Ainsi, ces-derniers « serrent les dents  » et évitent par tous les moyens de baisser leurs prix, si ce n’est quelques pourcentages de remise.

L’une des phrases de ce rapport attire toutefois l’attention « pour peu que cette période se prolonge et que les promoteurs ne s’y adaptent pas, certains auront des difficultés à faire face à leurs obligations financières ».
Il est probable que cette période se poursuive, notamment en raison des opérations dites de « prix ciblé » sur lesquelles KAHLON mise gros.
Par s’adapter, la BCI entend l’émission d’obligations ou encore la mise en vente d’actions.
Et dans ce cas précis, il ne s’agit que des plus grands promoteurs, qui ont bien évidemment une marge de sécurité… Quid des plus modestes ? Selon la BCI, « disposant de moins de ressources et moyens, ils sont beaucoup plus exposés à un ralentissement du marché immobilier ».

Concernant ces petits promoteurs, leur principale – quand ce n’est pas l’unique – source de financement vient des banques, où elles empruntent généralement en formule variable, à savoir du Prime, qui est un produit ayant pour sous-jacent le taux directeur de la BCI.
Une remontée de ce-dernier mettrait ces promoteurs bien plus en danger que les grands promoteurs.
Et une remontée est en effet à prévoir ; de fait, la BCI devra suivre la tendance initiée par les États-Unis où le taux directeur est actuellement de 2 %, contre 0.10 % en Israël.
Par ailleurs, un taux directeur bas est généralement le prélude à une bulle économique….ce que personne ne souhaite.

Globes

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