La plupart des tentatives visant à augmenter l’offre sur le marché immobilier se sont soldées par des échecs notamment en raison de constructions inutiles aussi bien pour l’État que pour ses citoyens.
En ce sens, le besoin latent en matière de logements et la pression ne peut qu’augmenter dans les zones à forte demande…
L’UBI – Union des Bâtisseurs d’Israël – a dernièrement lancé une vaste campagne incluant notamment des interventions telles que celle du Professeur Shmuel HAUSER.
Le thème de cette campagne ? L’augmentation de l’offre permettra de faire baisser les prix de l’immobilier en Israël.
Et cette campagne s’appuie sur l’obsession des chiffres, celle apparue courant 2010 concomitamment avec la flambée des prix de l’Immobilier en Israël.
Cette obsession n’est d’ailleurs pas sans retombées néfastes : certaines ont été mises à jour dernièrement et corrigées, tandis que d’autres restent encore à découvrir et fort à parier qu’elles nous suivront encore pour quelques décennies.
L’un des premiers constats est le zèle dont on fait preuve les gouvernants en matière de prix de l’immobilier en le mettant au centre des préoccupations et de leurs objectifs comme pour montrer qu’ils le combattaient activement.
Ils furent d’ailleurs épaulés dans cette entreprise par moult économistes soutenant cette thèse : de par son approche simple, elle colle parfaitement à des modèles économiques simplistes.
Au cours des dernières années et tout particulièrement durant la période 2013-2015, l’offre a particulièrement augmenté au niveau macro, notamment grâce à des délais de construction optimisés.
Pourtant, force est de constater que d’une part, les prix de l’immobilier ne baissent pas, mais également, que les particuliers ne se précipitent pas sur ces appartements fraîchement arrivés sur le marché.
En dépit du fait qu’il soit questions d’appartements spacieux et de standing, dans des quartiers nouveaux, ces-derniers restent invendus et non pas en raison d’un prix excessif, et pour cause ! Ils ont été construits dans des zones pour lesquelles il n’y a pas de demande.
De fait, le problème de l’offre en Israël n’est pas au niveau macro, mais uniquement dans certaines zones/villes et pour certains types de biens.
Il n’y a pas de crise du logement dans les « Krayot » [ndlr : Kiryat Haiim, Kiryat Yam, Kiryat Shmouel, etc…] ou encore à H’arish, Acco, Dimona et même Beer Sheva, la Capitale du Negev.
Non ; la crise du logement se fait sentir à Tel Aviv, à Jérusalem, dans des zones à forte concentration orthodoxe, mais également dans les villages arabes…et ce sont précisément dans ces endroits là que l’on ne construit pas assez.
Ainsi, apparaît que nombre de mesures et plans mis en place afin de répondre à la crise du Logement furent des « coups dans l’eau » : des constructions ne servant à rien, ni l’État, ni ses citoyens.
Pour ce qui est des zones à forte demande, la pression de la demande continuera à y augmenter.
Semble que nous paierons le prix de ces erreurs stratégiques lors de la prochaine crise du Logement…
Globes