Raoul SRUGO fait remarquer que depuis le début de l’année 2019 les prix de l’immobilier ont repris à la hausse et que les opérations dites de prix ciblé mises en place par Moshé KAHLON ont eu pour conséquence une baisse du nombre de mises en chantiers.
Autre crainte : l’annulation des Tama 38 risque d’aggraver cette tendance.
Lors du traditionnel congrès de l’UBI – Union des Bâtisseurs d’Israël – se tenant avant les fêtes religieuses de la nouvelle année juive, Raoul SRUGO, Président de l’UBI, a mis en garde contre une nouvelle flambée des prix en Israël : « les difficultés à constituer un nouveau gouvernement faisant suite à pratiquement une année d’incertitudes sur le plan politique ont un effet plus que néfaste sur un marché immobilier déjà en difficulté et pourraient conduire à une explosion des prix dans les mois à venir ».
Selon les chiffres et données exposés par SRUGO, les mises en chantiers ont augmenté de 30 % entre 2012 et 2016 et ce, car « le Gouvernement ne s’ingérait pas sur le marché Immobilier. Durant cette période, l’augmentation des ventes de terres constructibles est à imputer essentiellement à l’ATI – Administration des Terres Israéliennes-. Toutefois, et depuis que le Gouvernement s’est mêlé de ce marché, le nombre de mises en chantiers est en chute ; rien que depuis le début de l’année 2018 elles ont encore chuté de 10 % ».
Cette tendance devrait également s’accentuer pour peu que le Gouvernement touche aux projets de Tama 38 ; selon lui, il est question d’une chute supplémentaire de 11 % du nombre de mises en chantier.
« Il est urgent de résoudre la crise des Tama 38 et le futur Gouvernement devra donner une prolongation de 5 années afin de permettre aux projets déjà programmés de voir le jour, mais également de permettre la création d’un programme de rechange ».
En parallèle de la chute du nombre de mises en chantiers, le nombre de ventes est en pleine augmentation.
Selon les chiffres du BCS – Bureau Central des Statistiques – les ventes de premières mains sont en moyenne de 3,200 appartements par mois depuis le début de l’année 2019, soit 25 % de plus que pour la même période en 2018.
Si l’on supprime les opérations dites de prix ciblés, cette augmentation est ramenée à 10 % avec 1,900 appartements/mois.
« À ce jour, les prix de l’immobilier devraient augmenter de 4.30 % en 2019 ; cependant, fort à parier que ce chiffre soit ramené à la hausse d’ici la fin 2019 ».
« Il est évident que les difficultés à constituer le nouveau Gouvernement ont un effet néfaste sur le marché Immobilier ; de fait, l’on constate que lors des 6 précédentes constitutions de gouvernements, le nombre de mises en chantiers avait chuté de 25 % entre le début des élections jusqu’à la constitution du Gouvernement. Dans le cas présent, cela dure depuis pratiquement 1 an ! ».
Avant de conclure en fustigeant le projet phare du précédent Gouvernement, les opérations dites de prix ciblé.
« Ces-dernières ont montré leurs limites avant le début des élections ; le risque majeur réside dans le fait qu’à ce stade, 80,000 candidats n’ont pas encore acheté dans le cadre de ce projet qui avait permis de freiner les prix de l’immobilier en constante augmentation depuis 2008. Pour peu que ces 80,000 ménages reviennent sur le marché Immobilier classique en même temps, nous assisterons à une véritable explosion des prix face à une grave pénurie de l’offre ».
Globes