Le coût à la location d’une place de parking dans les luxueuses tours de bureaux de Tel Aviv a augmenté de 30 % entre les premiers semestres 2018 et 2019.
Même tendance pour le reste de la ville.
Certains tablent sur une baisse à venir des prix.
Les prix des locations de parkings en pleine explosion à Tel Aviv dans les tours de bureaux !
C’est du moins ce que met en lumière le rapport semi-annuel de la société de gestion de biens immobiliers « Natam ».
Pour son étude, le rapport s’appuie sur le prix des parkings dans les tours de bureaux ainsi que le taux de remplissage de ces-dernières.
La plus forte augmentation enregistrée l’a été dans de nouvelles tours luxueuses (dites de classe A) se trouvant au centre ville, entre les rues Ibn Gabirol, Dizengoff et Ben Yehouda, où le prix de la location est passée de 1,000 ILS/mois au cours du premier semestre 2018 à 1,300 ILS/mois au cours du premier semestre 2019, soit une augmentation de 30 %.
Ainsi, leurs prix s’alignent sur ceux observés dans les quartiers les plus chers de la ville, tel que celui de la City, la zone Rothschild – Ehad Ha’Am.
Cette augmentation est essentiellement à imputer aux sociétés de Hi-Tech, mais aussi aux espaces de « co-working » louant de nombreuses places de parking dans ces zones.
Pour l’avenue Menachem Begin, sur laquelle se trouve notamment le complexe Azrieli, il est question d’une augmentation de 9 % avec 1,140 ILS/mois.
La City enregistre une augmentation de 6 % avec 1,300 ILS/mois, tandis que la zone Igal Alon enregistre une faible augmentation de 2 % avec 975 ILS/mois ; même constat pour la bourse à Ramat Gan.
Seule la zone près du Tribunal de district (près de l’avenue Weizmann) a enregistré une baisse ; toutefois, selon « Natam » cette baisse est due à des réductions accordées aux locataires de bureaux dans cette zone : ces tours étant mois luxueuses et plus anciennes que les nouvelles constructions, leurs propriétaires souhaitent concurrencer ces nouvelles tours avec des parkings moins chers à la location.
À noter cependant que certains de ces immeubles (dits de classe B) ont toutefois pu également jouir d’une augmentation à la faveur de leur localisation dans le centre-ville, passant de 800 à 950 ILS/mois.
Pour le reste de la ville, la tendance est plus mitigée pour les immeubles dits de classe B, avec une baisse sur Menachem Begin, Ramat Hahayal, ou encore le Tribunal de district, tandis que la City, la Bourse et Igal Alon ont enregistré une augmentation.
D’autres propriétaires de tours anciennes ont par ailleurs baissé le prix de leurs parkings afin d’attirer de nouveaux locataires, sans pour autant avoir à baisser le coût des bureaux.
Pour « Natam », cette augmentation est la conjugaison de l’augmentation du nombre de bureaux à Tel Aviv et des nouvelles règlementations en matière de stationnement.
Selon un expert immobilier spécialisé sur la ville de Tel Aviv et également à la tête d’un réseau de gestion de biens immobiliers « un jour viendra où l’entrée de la ville sera interdite ou extrêmement limitée pour les véhicules, si bien que les surfaces de stationnement seront quasiment vides. Ainsi, ceux se gargarisant actuellement de la rentabilité des parkings à Tel Aviv devraient se préparer à une éventuelle chute de cette dernière et réfléchir à une reconversion de ces surfaces souterraines « .
Et le Président de Natam de conclure « d’ici quelques années, lorsque le métro innervera la ville, les prix des parkings devraient connaître une baisse. En définitive, les places de parkings représentent actuellement une source de revenus non-négligeable pour les propriétaires de tours de bureaux, toutefois la demande devrait baisser dans les années à venir. D’ici là, les prix devraient au moins se maintenir si ce n’est se renforcer ».
Globes