Quel que soit le quartier de Haifa, également appelée capitale du Nord, force est de constater que le renouvellement urbain prend de l’ampleur dans la ville.
De l’avis de professionnels, dans une ville où les terrains constructibles sont quasi inexistants, le renouvellement urbain semble être la seule possibilité pour des constructions supplémentaires.

Le dernier rapport gouvernemental publié en matière de renouvellement urbain à rendu le sourire aux promoteurs immobiliers en charge du renouvellement urbain.
En effet, ce-dernier souligne le fait que cette ville connaît de nombreux projets de renouvellement urbain avec un potentiel qui laisse entendre que dans les années à venir ce secteur devrait connaître un véritable essor à Haifa.

Que ce soit en matière de projets dits de « pinouy-binouy » (projets consistant à reloger les habitants d’un immeuble/quartier provisoirement, afin de détruire leur immeuble/quartier et de reconstruire plus grand et neuf ; les anciens propriétaires reçoivent en contre-partie un appartement dont les loyers sont payés durant la durée des travaux, puis un logement plus grand) ou encore de type « Tama 38 » (projets visant à mettre aux normes sismiques les immeubles construits avant 1980.

En contre-partie de quoi le promoteur en charge du chantier reçoit les droits sur le toit afin de rajouter quelques étages qui permettront d’amortir les coûts et de générer un bénéfice), la ville est à chaque fois dans le top 5 des villes les plus actives du pays en matière de délivrance de permis de construire.

Différents acteurs du renouvellement urbain au sein de la ville salue la politique municipale qui encourage le renouvellement urbain, rappelant par ailleurs que dans une ville comme Haifa, dans laquelle les terrains constructibles sont quasi-inexistants, semble que le renouvellement urbain est la seule possibilité de créer de nouveaux logements, sans compter l’aspect social permettant à nombre de citoyens de voir leur environnement nettement s’améliorer.

Dans un premier temps, c’est le quartier de Neveh Shaanan et ses alentours, qui grâce à divers projets de renouvellement urbain verra sa population passer de 45,000 à 70,000 habitants, avec la construction de 11,000 nouveaux logements venant s’ajouter aux 16,000 déjà existants.

Mais que l’on ne s’y trompe pas ! Il n’est pas là simplement question du renouvellement d’un quartier, mais bien d’une ville.

De fait, Neveh Shaanan et son renouvellement va donner le ton et permettre le développement de l’ensemble des infrastructures qui serviront de base au renouvellement de l’ensemble de la ville qui est actuellement à l’étude entre la municipalité de Haifa et le Bureau gouvernemental en charge du renouvellement urbain.

Au programme, la construction de nombreuses routes, mais également de nouvelles lignes de transport en commun, ainsi que d’une promenade.

Haifa planche également sur la construction d’une Rivieira, souhaitant renouer avec son image de ville maritime, la ville étant indissociable de son port, l’un des principaux du pays.

Enfin, et à la faveur de mesures mises en place par le ministère de la Justice, tout laisse à penser que le renouvellement urbain n’en est qu’à ses débuts et que le gouvernement compte sur ce-dernier comme étant l’un des mécanismes de l’augmentation du nombre de logements dans les différentes villes du pays.

Le ministère s’est dernièrement impliqué dans les « cadeaux » qu’un promoteur peut faire aux copropriétaires dans un immeuble en passe de subir un Tama 38, limitant la surface supplémentaire que ce-dernier viendrait à leur ajouter aux surfaces existantes, ce qui permettra d’une part d’éviter des négociations sans fin et sans raison, mais également de laisser plus de surface pour les nouveaux logements.

Par ailleurs, il a également abaissé le pourcentage de signatures requises pour un projet de renouvellement urbain, le passant de 80 % des copropriétaires à 66 %, permettant ainsi de contourner les propriétaires récalcitrants et empêchant un projet de voir le jour.