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Israël planche sur un vaste plan pour répondre à la pénurie de logements

Au cours de la cérémonie déclarant le fond immobilier « Azorim Living » comme vainqueur dans le cadre d’un appel d’offres prévoyant la construction de 200 logements destinés à la location long-terme dans le quartier de Agamim à Askelon, le nouveau ministre du Logement, Yaakov LITZMAN, a fait savoir que son ministère planchait actuellement sur un vaste plan d’aménagement du territoire visant à répondre à la pénurie de logements en Israël.

Le 24 mai dernier, la société gouvernementale « Appartement à louer », ainsi que l’ATI – Administration des Terres Israéliennes – déclarait le fond immobilier « Azorim Living » comme vainqueur dans le cadre d’un appel d’offres prévoyant la construction de 200 logements destinés à la location long-terme dans le quartier de Agamim à Askelon, pour un montant total de 31 millions de shekels.

Le projet prévoit pas loin de 200 logements – 196 appartements exactement – répartis entre plusieurs immeubles de 7 à 9 étages.
100 appartements seront confiés à la gestion du promoteur qui, selon les directives d’ « Appartement à louer », les proposera à la location avec des baux pouvant aller jusqu’à 15 années.

Sur ces 100 appartements, la moitié sera louée à des prix bien en deça des prix du marché, ce qui pourrait s’apparenter à des logements sociaux, tandis que l’autre moitié le sera à un prix contrôlé par l’organisme gouvernemental.
Pour ce qui est des 96 appartements restant, ils seront vendus par le promoteur sur le marché classique sans aucune contrainte imposée.

Au cours de la cérémonie d’annonce, Yaakov LITZMAN, actuel ministre du Logement, a salué l’aboutissement de ce projet, permettant avec d’autres du même type d’alléger la pression existante et grandissante en matière de logements en Israël.
Il a également fait savoir que son ministère planchait actuellement sur un vaste plan d’aménagement du territoire visant à répondre à la pénurie de logements en Israël.

Dans le cadre de l’appel d’offres, « Appartement à louer » a notamment défini certaines règles de construction, mais également imposé au vainqueur d’assurer la gestion des locations pendant les 15 années suivant la livraison des biens.

Ce projet a évidemment une portée sociale, offrant à ceux n’ayant pas la possibilité d’accéder à la propriété foncière de pouvoir jouir d’une stabilité et d’une sécurité à la faveur de baux pouvant aller jusqu’à 15 années.

Ce type de projets commence d’ailleurs à prendre de la roue en Israël avec 216 appartements répondant aux critères imposés par « Appartement à louer » à Rishon LeTsyon, mais également 364 à Or Yehouda.

D’autres sont à différents stades de concrétisation, que ce soit au sein de la Capitale Jérusalem, ou encore Tel Aviv, Haifa, Holon, Rishon LeTsyon, Shoham, Karmiel, Nof Hagalil, etc… tandis que l’appel d’offres pour un projet situé dans le quartier de la bourse aux diamants à Ramat Gan devrait aboutir sous peu ; de même qu’à Tel Aviv, dans le quartier Tash Hashalom.

Au total, ce sont plus de 8,000 appartements à travers 40 projets que la société gouvernementale fait actuellement avancer à travers le pays.

Il est vrai que ce modèle répond à une problématique majeure en Israël, à savoir la précarité du logement.

De fait, avec un apport personnel minimal de 25 % du montant d’acquisition (donc hors frais annexes) ainsi qu’un marché constamment à la hausse, les israéliens ont les plus grandes peines à devenir propriétaire, tout du moins dans les villes périphériques à leur lieu de travail.
Cette initiative gouvernementale apparaît donc comme une partie de la solution.

Cependant, rappelons que la démographie israélienne reste élevée (environ 3 enfants/femme) et que les divorces ainsi que les nouveaux immigrants viennent augmenter la pénurie de logements en Israël…ayant pour conséquence une augmentation mécanique des prix.
Plusieurs solutions à cette problématique qu’il conviendra qu’un gouvernement courageux mette en oeuvre – et en même temps – :

  • Décentralisation du pays éventuellement à l’aide de zones franches encourageant de grands groupes à se délocaliser ;
  • Développement des transports en commun et des infrastructures routières ;
  • Création de nouvelles villes attractives ;
  • Allègement des procédures administratives préliminaires à la mise en route d’un projet ;
  • Faire venir des promoteurs étrangers capables de construire de nouvelles villes en un temps record, ainsi que leur main d’oeuvre.

Pourquoi un gouvernement courageux ?
De telles mesures prendront un certain temps avant de porter leurs fruits ; plus qu’un mandat.
Or, à ce jour, tous travaillent à leur ré-élection, ce qui les pousse à prendre des mesures court-termistes…

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