Actuellement, près d’un quart des emprunts hypothécaires en cours sont gelés pour une période pouvant aller jusqu’à 6 mois.
La fin de cette période de grâce accordée par les banques sur demande de leurs clients, pointe déjà à l’horizon.
À qui est-il recommandé de demander le gel de ses échéances ?
À quel coût ?
Et pourquoi est-il judicieux de ré-échelonner son crédit ?
Est-ce la bonne période pour demande une ré-étude de son prêt ?
Quelles dispositions prendre lors de l’étude de la faisabilité d’un futur emprunt ?
Suite aux mesures de confinement décrétées pour tenter de parer à la propagation de la Covid-19, la BCI – Banque Centrale d’Israël – a enjoint les banques à faciliter les démarches de demande de gel des emprunts de leurs clients et ce afin de permettre aux ménages de bénéficier d’une bouffée d’air face à l’une des pires crises économiques jamais connues.
Initialement, il était question d’une période de 3 à 4 mois, avant que la BCI n’autorise de passer à un total de 6 mois.
Tandis que près d’un quart des emprunts en cours sont gelés, cette période devrait prochainement atteindre son terme.
Il convient tout d’abord de rappeler certains points : la possibilité de geler les échéances de son prêt est inhérente à un contrat de prêt et les banques ont simplement communiqué sur cet alinéa en raison de la situation sanitaire et économique.
La BCI a toutefois provisoirement permis d’augmenter le niveau d’hypothèque d’un bien déjà en possession de l’emprunteur et souhaitant s’en servir comme garantie pour un emprunt bancaire, en rehaussant le ratio de 50 % à 70 % de la valeur du bien ; à noter toutefois qu’afin de pouvoir atteindre ce ratio, il conviendra de démontrer que cet emprunt est contracté pour restructurer différentes dettes.
Par ailleurs, il convient de repenser son ou ses emprunts.
De fait, ceux pensant connaître ou connaissant déjà une baisse de leurs revenus, devraient dès à présent réétudier leurs emprunts bancaires afin d’alléger l’effort financier, les répercussions de la crise de la Covid-19 devant se faire ressentir pendant une longue période…
Cela peut notamment passer par une renégociation du taux d’emprunt – rappelons que les taux ont baissé en Israël et sont à l’un de leurs plus bas niveaux -, mais également étaler le prêt sur une plus longue durée.
Dans le cas de cette dernière solution, il est vrai que le coût de l’emprunt augmentera, mais la pression financière que représente l’échéance crédit pour le ménage s’en trouvera allégée.
D’ailleurs, les banques sont plutôt coopératives dans cette entreprise, souhaitant notamment éviter des faillites et donc des saisies en cascade, qui pourraient fragiliser, voire mettre en péril le système financier ; en ce sens, ces-dernières tenteront différentes solutions afin d’éviter des procédures judiciaires ou encore des saisies.
Il est également recommandé de réfléchir à deux fois avant de demander le gel des échéances, car elles ont un impact sur le coût du crédit : le montant du nombre d’échéances gelées – et donc capital et intérêts – sera refondu dans le capital restant dû et soumis au taux d’intérêt contracté.
Ainsi, une étude approfondie du financement en cours, peut permettre d’éviter de faire appel à un gel.
L’idéal reste toutefois, et indépendamment de la période actuelle, de bien penser son financement en matière réelle de capacité d’emprunt et pas seulement en termes de coefficient d’endettement autorisé par les banques : bien que ces-dernières peuvent valider dans les faits un coefficient d’endettement pouvant aller jusqu’à 40 %, certains emprunteurs, ne pourront dépasser 25 % par exemple et ce en raison de leur train de vie.
Le secteur d’activités des futurs emprunteurs a également son importance : est-il porteur ? Tend-il à disparaître ? Et en ce sens, réfléchir au risque réel que peuvent prendre les emprunteurs en devenir.