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Projet record à Ashdod : 40,000 logements pour 1.7 milliard de shekels d’investissement !

Selon les termes du contrat qui devrait être signé début août 2017, le nombre d’appartements devrait augmenter de 40 % à Ashdod d’ici 2024.
Le gouvernement s’est également engagé à commercialiser 4 millions de mètres carrés de surfaces commerciales et professionnelles dans la ville.

Le contrat qui devrait être signé début aout 2017 entre la municipalité d’Ashdod et les ministères du Logement et des Finances pourrait créer un précédent ; de fait, il est question selon les termes de ce  » méga  » contrat de renouvellement urbain de construire d’ici 2024 40,000 logements supplémentaires dans la seule ville d’Ashdod !

Le coût du projet est estimé à 6 milliards de shekels, dont 1.7 milliard sera destiné au renouvellement de la vielle ville et le reste à la construction de nouveaux quartiers.
Entre autres dépenses, 170 millions serviront à la construction d’un parc, 150 à l’amélioration des plages et des promenades les longeant, 55 seront investis dans les pistes cyclables et 53 dans l’amélioration du pont  » Laskov  » et son prolongement jusqu’au Port d’Ashdod. Ces investissements seront notamment rendus possibles grâce aux recettes des ventes de terres gouvernementales destinées à la réalisation de ce contrat à des promoteurs immobiliers.
Petit bémol, ce projet devrait rendre les terres plus chères et mécaniquement provoquer une hausse des prix des nouveaux logements d’environ 42,000 shekels par appartement.

Les 40,000 nouveaux logements devraient se répartir sur 10 chantiers différents avec notamment la construction de 6,000 logements supplémentaires dans le Centre ville dans le cadre d’opérations dites de Pinouy-binouy [ndlr : projets consistant à reloger les habitants d’un immeuble/quartier provisoirement, afin de détruire leur immeuble/quartier et de reconstruire plus grand et neuf ; les anciens propriétaires reçoivent en contre-partie un appartement dont les loyers sont payés durant la durée des travaux, puis un logement plus grand].
Du fait que ce type de projets prend généralement beaucoup de temps, l’on peut toutefois douter des délais prévus aux termes du contrat.

Selon le dernier rapport du Conseil Économique National, la région Ashdod – Ashkelon de par sa proximité avec Tel Aviv et des réseaux routiers et ferroviaires y étant déjà développés, devrait sous peu être une future métropole israélienne.
Dans ce même rapport elle recommande la construction de 100,000 logements dans cette région, y prévoyant une augmentation de la demande.

Seul problème à la réalisation de ce projet : la taxe d’habitation, également connue sous le nom d’Arnonah.
En effet, celle perçue à Ashdod ne permet pas de couvrir les dépenses de la mairie, avec un déficit annuel d’environ 3,000 shekels/habitant.
Par ailleurs, sur les 40,000 logements à venir, 10,000 devraient être affectés au monde orthodoxe, pour lequel le déficit est encore plus important, ce-dernier bénéficiant de nombreuses aides gouvernementales, au nombre desquelles une dispense d’Arnonah notamment.

C’est pour cela que le contrat prévoit la construction de 500,000 mètres carrés de surfaces commerciales et professionnelles pour chaque 5,000 logements construits, soient au total 4 millions de mètres carrés sur lesquels le gouvernement s’est engagé.
Cette surface semble cependant improbable car trop importante au regard de la demande au cours des 10 prochaines années à Ashdod.
Conscient de cette limite le gouvernement a d’ailleurs ajouté une clause dans le contrat lui permettant de continuer la construction de logements quand bien même les appels d’offres pour surfaces commerciales échoueraient.

En temps normal le développement urbain est uniquement financé par les caisses des collectivités locales l’État  finançant uniquement les constructions accueillant des administrations gouvernementales, des écoles, des hôpitaux, etc…
Dans le cas présent et dans le cadre de ce type de contrats, le gouvernement a accepté d’investir plusieurs milliards de shekels dans les municipalités acceptant de signer ce type de contrats avec lui, sans toutefois être clair sur les barèmes et les montants alloués, provoquant ainsi des inégalités d’une ville à une autre.

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