Loading...

Les taux d’intérêts faibles, principaux responsables de l’augmentation de l’immobilier

Que ce soient les investisseurs, les primo-accédants ou ceux voulant une meilleure résidence principale, tous se sont précipités sur l’immobilier, notamment en raison de taux d’intérêts faibles.

Ce choix les a rendu plus riches… en théorie.

En 2005, 2.40 % des israéliens possédaient plus de 2 logements (source BCS – Bureau Central des Statistiques).
Hormis ceux ayant reçu un logement en héritage, ces 2.40 % étaient principalement composés de parents préparant un héritage pour leurs enfants ou encore de quelques privilégiés souhaitant posséder une résidence secondaire.
Pour ce qui est des investisseurs au sens classique du terme, ceux souhaitant une rentabilité dégagée par un loyer perçu, ils étaient quasi inexistants.

En 2018, près de 10 % des ménages possèdent un second logement à des fins d’investissement stricto sensu ; autrement dit : en l’espace de 10 ans, des centaines de milliers d’israéliens sont arrivés à la conclusion que l’immobilier était le meilleur investissement.

Ce constat s’étend à tous les pays occidentaux où le coût de l’argent a été déterminant ; ainsi, l’on observe une augmentation des prix de l’immobilier dans ces-derniers et ce en raison de taux directeurs quasi-nuls voire négatifs, soient des taux d’emprunts faibles.

Nombreux sont ceux pensant que l’augmentation des prix est principalement due à la pénurie de l’Offre conjuguée aux lenteurs administratives israéliennes.
Pourquoi cette ruée sur l’immobilier simplement maintenant ?
À cause ou grâce – au choix – des/aux taux bancaires.

De fait, avec un taux directeur passant de 17 % à 4 % entre 1996 et 2002, autrement dit des taux d’emprunts élevés, mais également une rentabilité intéressante en matière de placements et épargnes bancaires, l’immobilier était loin d’être aussi attractif que de nos jours.
C’est seulement en avril 2008, lorsque le taux directeur est passé pour la première fois sous la barre des 3.50 % que les gens s’y sont intéressés.

Enfin, les plus sceptiques furent convaincus dès février 2015 avec un taux directeur tombant à 0.10 % et permettant de largement couvrir les échéances du prêt grâce aux loyers perçus.

Le rôle de la BCI – Banque Centrale d’Israël – n’est pas simple non plus : de fait, c’est elle qui détermine le taux directeur chaque mois et qui participe donc indirectement à l’augmentation des prix de l’immobilier sur fond de taux d’emprunts bas.
En parallèle, elle n’a de cesse de mettre en garde quant au fait que les prix de l’immobilier menacent les ménages israéliens et l’Économie.

Les taux d’emprunt seuls responsables ?

Avec l’augmentation de la demande à la faveur de taux d’emprunts bas et faute de meilleures alternatives en matière d’investissement, l’on aurait dû voir des chantiers fleurirent partout dans le pays, les promoteurs bénéficiant également de taux d’emprunts plus attractifs, mais non !

Ces-derniers n’arrivent pas à suivre la cadence.

Le marché de l’immobilier israélien est-il donc condamné à voir ses prix augmenter tant que les taux d’emprunts seront bas, lorsque de la planification jusqu’à la livraison de l’appartement peuvent en moyenne s’écouler 13 années ?
Pas tout à fait : afin de pallier aux défaillances des différents gouvernements quant à sa capacité à apporter des solutions à cette situation, la BCI est plusieurs fois intervenue en matière de conditions et d’éligibilité à un concours bancaire, que ce soit des limitations en matière de pourcentage de financement ou encore de coefficient d’endettement.
Le gouvernement a bien évidemment conscience de la tâche qui lui incombe, celle d’augmenter les mises en chantiers… mais cela est difficile : de fait, lorsque les politiques arrivent au pouvoir, ils privilégient généralement des solutions populistes afin de satisfaire le Public en vue d’une future ré-élection.

Seulement, les vraies réformes prennent du temps lorsque ces-derniers n’ont que des mandats de 4 années…

Globes

Close Menu