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Crédit immobilier : de nouveaux assouplissements prévus pour bientôt !

Selon une ébauche dernièrement diffusée par le Contrôleur des banques œuvrant au sein de la BCI – Banque Centrale d’Israël – la limitation voulant que le «Prime» n’excède pas un tiers du crédit immobilier devrait être levée.
Il est question d’un assouplissement de taille en matière de composition des crédits immobiliers.

La seule limitation venant à rester devrait être qu’au moins un tiers du prêt soit contracté selon un taux fixe.
Le texte de loi définitif devrait être entériné dans les semaines à venir et aura pour conséquence des prêts certes moins chers, mais également plus risqués.

BCI : Un changement de taille dans sa politique en matière de crédits immobiliers
Pour rappel, en mai 2011 et sur fond de crise des subprimes, Stanley FISCHER, alors Gouverneur de la BCI, prenait la décision de s’ingérer dans la composition des crédits immobiliers contractés par les ménages israéliens, imposant qu’au minimum 1/3 du concours bancaire à venir soit contracté à taux fixe, pas plus d’1/3 en variable dont la période de révision serait inférieure à 60 mois, tandis que le dernier 1/3 pourrait l’être selon une formule variable dont la période de révision serait supérieure à 60 mois ou encore en taux fixe.

Dans les faits, cette mesure, censée protéger les emprunteurs et le système bancaire, s’est traduite par une augmentation de la mensualité moyenne de 200 ILS/mois pour les ménages israéliens.

La nouvelle mouture n’imposera plus que 1/3 en taux fixe, tandis que les 2/3 restants pourront être contractés selon la formule voulue.

Cette mesure permettra d’alléger l’effort financier des ménages israéliens de plusieurs centaines de shekels/mois ; toutefois, elle augmentera également le risque lié aux formules variables contractées, pour peu que soit choisi d’en contracter une part importante.

À n’en point douter, cette mesure aura des conséquences sur le marché Immobilier qui stagne actuellement en raison des différentes mesures prises pour tenter de parer à l’expansion de la Covid-19.

De fait, à l’aune de taux bas, et d’un taux moyen pondéré encore abaissé en raison de la nouvelle composition de l’emprunt, la rentabilité locative sera plus importante rendant l’Immobilier plus attrayant pour les investisseurs.
Seul hic, le nombre de mises en chantier en baisse qui conjugué à une augmentation de la demande aura pour conséquence une augmentation des prix de l’Immobilier.

Le Superviseur des banques au sein de la BCI, Yair AVIDAN, a justifié ce changement en expliquant que « les indicateurs et les chiffres du marché des crédits immobiliers nous ont permis d’assouplir la composition des prêts immobiliers des ménages israéliens, afin de leur permettre de réaliser une économie substantielle, tout en assurant encore une certaine sécurité grâce à la partie fixe qui leur reste imposée ».

Rappelons qu’au cours de la décennie passée et au regard de l’essor du marché Immobilier, la BCI avait pris nombre de décisions visant à protéger les emprunteurs, notamment celle de mai 2011 s’ingérant dans la composition du prêt, ou encore celle d’octobre 2012 limitant le pourcentage de financement tant pour les primo-accédants que pour les investisseurs, ou encore celle intervenue fin 2013 au sujet du coefficient d’endettement.

Dans son annonce, la BCI a expliqué que forte de son « expérience acquise au cours de la dernière décennie, à savoir celle de tous les records pour la Pierre israélienne, nous avons estimé que nous pouvions sans trop de risques assouplir la composition des prêts immobiliers et permettre aux emprunteurs de contracter une plus grande part en taux variable.
Cette mesure devrait permettre de passablement alléger les mensualités des emprunteurs, ce qui au regard de la situation actuelle est plus que nécessaire ».

À ce stade, le texte final est encore en cours de discussion et ne devrait être validé que dans les semaines à venir ; en ce sens, il est possible que certaines corrections y soient apportées.
Par ailleurs, la BCI planche également sur un possible allègement de la pénalité en cas de remboursement anticipé qu’implique le remboursement de tout concours bancaire contracté selon une formule d’emprunt fixe ou dont la période de révision serait de 60 mois ou plus.

Il est question de 50 % de réduction pour peu que le remboursement anticipé soit fait après la huitième année de l’emprunt.
Toutes ces mesures devraient contribuer à une plus grande concurrence entre les banques… au bénéfice des emprunteurs.

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